[conte] Le petit aigle
Très souvent, par nos croyances, par nos certitudes, par de fausses perceptions, nous nous créons nous-mêmes des barrières qui nous empêchent d'avancer et nous enferment, parfois malheureusement pour toute une vie. En voici un exemple...
Un jour, un homme trouva un œuf d’aigle et le plaça dans un poulailler. L’aiglon vint au monde avec une couvée de poussins et poursuivit sa croissance avec eux.
Se prenant pour un poulet, l’aigle ne cessa d’imiter le comportement des gallinacés qui l’entouraient. Il grattait la terre afin d’y trouver des vers et des insectes. Il gloussait et caquetait. Il battait des ailes, ne s’élevant qu’à quelques centimètres du sol.
Les années passèrent et l’aigle devint très vieux. Un jour il aperçut, volant dans le ciel sans nuage, un magnifique oiseau. Avec une grâce majestueuse, ce dernier se laissait porter par les courants, agitant à peine ses puissantes ailes dorées.
Le vieil aigle qui n’avait jamais quitté sa basse-cour le regardait émerveillé.
– Quel est cet oiseau? demanda-t-il .
– C’est l’aigle, le roi des oiseaux, lui répondit un de ses compagnons. Il appartient au ciel. Nous, nous appartenons à la terre, nous sommes des poulets.
C’est ainsi que l’aigle, dans la certitude qu’il avait d’appartenir à la basse-cour, vécut et mourut en poulet.
Notre mental est souvent notre propre ennemi. Voici donc un conseil de Jonathan le Goéland.
"Brisez vos limites, faites sauter les barrières de vos contraintes, mobilisez votre volonté, exigez la liberté comme un droit, soyez ce que vous voulez être. Découvrez ce que vous aimeriez faire et faites tout votre possible pour y parvenir."
Richard Bach - Jonathan Livingston le goéland - J'ai lu
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